Création d'une ferme école en Casamance

Le contexte du conflit en casamance a constitué, pendant trente ans aujourd'hui, un sérieux obstacle au développement des villages de la région de ziguinchor. Le village d'Adéane n'en est pas du reste. En effet l'insécurité qui sévissait généralement dans la région, a  accentué la dégradation des conditions de vie des populations qui durent s'enfuir vers les villes, la gambie ou la Guinée Bissau pour ceux du sud. A cette insécurité, ajoutons les migrations clandestine vers l'europe (pirogue-mer)au cours desquelles beaucoup de jeunes ont perdu leur vie.

Constant! certaines zones n'étant pas encore fréquentables ni exploitables à cause de l'accés impossible dû aux mines et l'absence de jeunes actifs, riziéres, vergers, filets et bien d'autres matériels sont donc abandonnés par leurs propriétaires. De nos jours, les villages reviennent peu à peu à la vie et les populations se donnent du mal pour reconstruire leur localité en s'efforçant d'oublier leur cohabitation malheureuse pendant des années avec les forces armées. La paix revenant progressivement, il faudra des années pour panser les plaies, mais l'urgence est désormais de faire revivre à nouveau ces villages meurtris, défigurés, et comble des combles, encore affamés alors qu'ils récelaient et récelant d'énormes ressources naturelles et humaines.

Aujourd'hui la valorisation des ressources agricoles, la formation  des jeunes et des femmes aux activités génératrices de revenus: le maraîchage, l'arboriculture, l'élévage, mla transformation des fruits et légumes, l'encadrement de la petite enfance et des éléves deviennent une nécessité.

Aujourd'hui dans un processus de relance des activités agro-alimentaires et économiques de la casamance, forces est de reconnaitre une affluence qui se justifie par le potentiel énorme que renferme cette localité en matiére de ressources naturelles. Et dans une situation comme telle nous ne pouvons rester insensible au souffrance des hommes et des femmes qui y vivent et qui cherchent à amiliorer leurs conditions de vie afin de retrouver leur dignité et leur liberté.

c'est là le travail que nous voulons nous assigner avec les objectifs suivants pour donner à ces populations un cadre proprice à leur épanouissement.

Objectifs globaux:

• promouvoir des activités socio-économiques et formatrices en facilitant la réinsertion professionnelles des déperditions scolaires;
• protéger les espéces d'animaux en voie de disparution;
• Améliorer les conditions de vie de maniére participative;
• Renforcer les capacités des partenaires lovaux par des formations techniques et efficientes dans des domaines propres.

objectifs spécifiques:

• revaloriser le maraîchage et l'arboriculture en respectant l'environnement;
• Développer et améliorer l'élevage de volaille locale (poule, canard, pintade), chévres, moutons et cochons;
• permettre la réinsertion professionelle des jeunes et l'autonomisation  des femmes à travers la formation;
• contribuer à l'autosuffisance alimentaire au niveau de la région.

L'Association des Enfants et Jeunes Travailleurs (A.E.J.T.) a été créée en 1996 grâce à l'implusion de l'ONG enda Jeunesse action dans le cadre  de sa politique de prise en charge et  d'amélioration des conditions de vie des populations en difficultés en Casamance. Depuis sa création l'association méne des actions de protection et de formation pour l'amélioration des conditions de vie et de travail de ses membres. Ainsi elle développe  des actions avec l'appui des partenaires dans le domaine de l'éducation, de la formation qualifiante et professionelle, de la santé, de promotion et de défense des droits de l'enfant et de plaidoyer au prés des autorités pour une meilleure prise en compte dans leurs politiques et programmes la problématique de l'enfant, des jeunes et des femmes.

Actuellement l'Association est composé de 36 groupes de base dans 16 quartiers de la commune de ziguinchor et dans 4 villages de la commune Niaguis. Dans ces groupes de base nous y trouvons pour l'essentiel des apprentis des différents corps de métiers, des employés de maisons, de petites vendeuses et des filles et jeunes désoeuvrés dans les quartiers et même parfois des éléves qui allient école et travail. Aujourd'hui AEJT compte 11464 membres et sympathisants  dont 3488 membres actifs parmi lesquels  on y trouve 2895 enfants et 5093 jeunes dont 2227 filles et 1261 garçons. Notre association est membres d'un grand réseau africain appellé le MAEJT(Mouvement Africain des enfants et Jeunes Travailleurs).

le projet de création d'une ferme école va se dérouler en trois phases.

la phase1: Elle sera la phase de l'aménagement et du début d'exploitation, elle durera 1 an. durant celle -ci les activités suivant deront effectués:

• défrichage et désharbage =300 euros,
• fonçage de puits = 1669 euros,
• canalisation et irrigation = 2759 euros,
• pose de clotûre en barbelés = 3239 euros.
• construction d'un magasin de stockage =4574 euros

la Phase 2: Elle sera la phase de l'exploitation et de commercialisation, elle durera 2 ans. elle consistera  à continuer l'exploitation à travers l'achat d'intrant et à la commercialisation des produits de la ferme. 

• plantation de 200 pieds d'agrumes = 305 euros,
• semence =153 euros,
• Achat de 4 poules locales = 19 euros,
• Achat de 2 pintades = 10 euros,
• Achat de 02 chévres =31 euros
• Achat de 02 montons = 54 euros,
• Achat de 02 canards = 10 euros,
• Achat de 01 coqs = 7 euros,
• Achat aliments (forfait) = 382 euros,
• Vaccins et traitement = 153 euros,
• Traitements vétérinaires = 305 euros,
• Traitements de agents = 1525 euros,
• Administration = 763 euros.

la phase 3: c'est la phase dite de période continue. cette phase sera celle de l'exploitation, de la comercialisation, de la formation et de l'autoprise en charge.

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